Le tube 4 Kampé de Joé Dwèt Filé, devenu viral à l’échelle mondiale, est aujourd’hui au cœur d’un litige. Fabrice Rouzier l’accuse de plagiat et réclame justice.
Un tube afro-caribéen à succès
Sorti en octobre 2024, « 4 Kampé » de Joé Dwèt Filé a conquis la scène musicale internationale. Il a dépassé les 100 millions d’écoutes sur YouTube Music. Ce morceau vibrant, mêlant compas et afrobeat, a permis à l’artiste franco-haïtien de s’imposer. Il est aujourd’hui l’une des figures montantes du genre.
Le remix avec Burna Boy, intitulé « 4 Kampé II », a renforcé cette ascension fulgurante. Cependant, derrière ce triomphe musical, une polémique enfle rapidement.
4 Kampé:Fabrice Rouzier saisit la justice pour plagiat
Le 22 avril 2025, le producteur haïtien Fabrice Rouzier a saisi la justice américaine. Il a intenté une action devant la Cour fédérale du district Est de New York. Il accuse Joé Dwèt Filé d’avoir repris des éléments de son morceau « Je Vais », sorti en 2002.
Selon la plainte, des extraits sonores, des paroles et des images du vidéoclip original auraient été réutilisés. Cela se serait fait sans autorisation. Avec son éditeur B.E. Relations, Rouzier demande des dommages-intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par infraction. Il réclame aussi l’interdiction de diffuser « 4 Kampé » et son remix.
Il reproche également à Joé Dwèt Filé d’avoir utilisé son image sans autorisation. Par ailleurs, il accuse Tonton Bicha d’avoir interprété des passages de « Je Vais » lors d’un concert à New York.
Réaction de Joé Dwèt Filé : rendez-vous au tribunal
Joé Dwèt Filé a réagi brièvement sur Instagram. Il a écrit : « Vous connaissez la musique. Moi aussi. Rendez-vous au tribunal. » L’artiste a remercié la communauté haïtienne pour son soutien. Il a affirmé que rien ne l’empêcherait de continuer à défendre la culture haïtienne à travers son art.
Un débat sur la création et les droits d’auteur
Ce différend dépasse le cadre personnel. Il met en lumière les tensions liées à l’utilisation des samples dans l’industrie musicale. Entre inspiration artistique et violation du droit d’auteur, la frontière reste floue.
En somme, cette affaire soulève un débat plus large. Elle interroge sur la reconnaissance des droits d’auteur et la protection des artistes haïtiens dans l’industrie musicale mondiale.
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