Le pont le plus haut du monde : la prouesse des ingénieurs chinois au-dessus du canyon de Huajiang

Des ingénieurs chinois ont relevé un défi colossal : construire le pont le plus haut du monde en coupant une montagne en deux dans la province de Guizhou. Cette œuvre spectaculairement audacieuse, avec un tablier perché à 625 m au-dessus du canyon, promet de transformer la mobilité locale et le tourisme.

La province de Guizhou, couverte à plus de 90 % de montagnes, imposait un obstacle naturel redoutable. Pour ériger le pont le plus haut du monde, les ingénieurs ont littéralement taillé les sommets. En effet, ils ont rasé et fendu des reliefs pour intégrer une autoroute à quatre voies. Celle-ci s’élève à 625 m sous le tablier. Ce projet sans précédent associe vision architecturale et excellence technique.

Le pont du Grand Canyon de Huajiang s’étendra sur 2 890 m, avec une travée principale de 1 420 m. Il reliera Liuzhi à Anlong dans le cadre de l’autoroute S57 (Liuzhi–Anlong Expressway). De plus, sa structure en treillis, évaluée à environ 22 000 tonnes d’acier réparties en 93 segments (soit l’équivalent de trois tours Eiffel), a été assemblée en seulement deux mois.

Une prouesse pour l’intégration régionale

Inauguré dans la deuxième moitié de 2025, le pont réduira drastiquement le temps de traversée du canyon. En effet, il passera de près de 70 minutes sur une route sinueuse à seulement 2 minutes en voiture. Par conséquent, il facilitera les échanges entre Guiyang, Anshun et Qianxinan, renforçant ainsi l’intégration économique régionale. Chen Jianlei, directeur adjoint des transports du Guizhou, a souligné l’impact positif attendu sur le commerce local, l’artisanat ethnique et le tourisme rural.

Après l’exploit, le symbole

Ce chantier exceptionnel incarne la capacité de la Chine à dompter les géographies les plus rudes. Grâce aux drones, à la modélisation 3D, aux matériaux haute résistance et aux systèmes de surveillance en temps réel, les ingénieurs ont surmonté un défi complexe. Celui-ci était encore aggravé par les conditions climatiques et sismiques de la région. Mao Ning, porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, l’a résumé ainsi : « Au nom du peuple et du développement, aucune montagne n’est trop haute. »

Au-delà de son record mondial, ce pont le plus haut du monde s’impose comme un levier de transformation. Il améliore l’accès aux services, favorise le décollage du tourisme extrême et revitalise les campagnes isolées. En outre, il deviendra un symbole visuel puissant, visible sur les brochures touristiques et les réseaux sociaux.

Enfin, cette œuvre monumentale, en fendant littéralement la montagne pour y loger son infrastructure, illustre la maîtrise technique chinoise et sa vision ambitieuse du progrès. L’ouverture prochaine de ce géant suspendu marquera une nouvelle étape dans l’histoire des infrastructures mondiales.

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