Depuis le départ progressif des forces françaises et le retrait de la MINUSMA, le Mali a renforcé son rapprochement diplomatique et militaire avec la Russie. Ce partenariat, jugé stratégique par les autorités de Bamako, s’est intensifié au cours des deux dernières années, avec une coopération accrue dans les domaines de la sécurité, de la formation militaire, mais aussi de l’énergie et des infrastructures.
La Russie fournit désormais un appui significatif aux forces armées maliennes, que ce soit en équipements, en renseignements ou en encadrement technique. Ce virage géopolitique marque une volonté claire du Mali de diversifier ses alliances et de s’éloigner de l’influence occidentale, au profit de relations plus équilibrées selon ses propres termes.
Outre l’aspect militaire, Bamako et Moscou explorent également des coopérations économiques, notamment dans le secteur minier, l’agriculture et la logistique. Ce partenariat russo-malien, souvent critiqué sur la scène internationale, est perçu par une partie de la population comme un acte de souveraineté et un moyen de reprendre le contrôle du destin national, dans un contexte régional toujours instable.