Le sommet Trump-Poutine prévu ce vendredi 15 août en Alaska marque une nouvelle étape dans des relations marquées par la fascination, la méfiance et les polémiques. Entre rapprochements diplomatiques et soupçons d’ingérence, le face-à-face entre les deux dirigeants s’inscrit dans une histoire vieille de plusieurs décennies.Des liens qui remontent aux années 1980
Bien avant d’accéder à la présidence américaine, Donald Trump nourrit un intérêt particulier pour la Russie. En 1987, alors qu’il dirige encore son empire immobilier, il se rend à Moscou avec son épouse Ivana. Le KGB le surveille déjà depuis plusieurs années, selon d’anciens responsables du renseignement. Trump rêve alors de construire une Trump Tower dans la capitale russe. Quelques semaines plus tard, il publie dans la presse américaine des tribunes critiques envers l’Otan, un discours qu’il n’a jamais véritablement renié.
L’ombre de l’ingérence russe
En 2016, l’élection présidentielle américaine plonge les relations américano-russes dans une zone de turbulence. Un rapport du département de la Justice affirme que la Russie a tenté d’influencer le scrutin en faveur de Trump, en multipliant les contacts pour fournir des informations compromettantes sur Hillary Clinton. Élu avec moins de voix mais plus de grands électeurs, Trump a toujours nié toute collusion. Pourtant, ses proches et conseillers entretiennent eux aussi des liens avec Moscou.
Helsinki, un moment de rupture
Le sommet Trump-Poutine de 2018 à Helsinki reste gravé dans les mémoires. Devant Vladimir Poutine, Trump semble désavouer publiquement ses propres services de renseignement, affirmant croire le président russe lorsqu’il nie toute ingérence. La réaction aux États-Unis est immédiate : indignation dans la classe politique et critiques jusque chez ses alliés médiatiques. Quelques jours plus tard, Trump explique qu’il s’est « mal exprimé ».
Alors que le sommet Trump-Poutine en Alaska approche, les enjeux dépassent largement le simple protocole. Entre passif historique, rivalités stratégiques et crises internationales, cette rencontre pourrait redéfinir l’équilibre fragile des relations entre Washington et Moscou.
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