Crise Douanière : la douane de Malpasse sous le contrôle de groupes armés, l’AGD tire la sonnette d’alarme

Alors que les Haïtiens vivent au quotidien avec l’incertitude, la violence franchit un nouveau cap. Des individus armés ont pris le contrôle de la douane de Malpasse, un point vital du commerce entre Haïti et la République dominicaine. L’Administration Générale des Douanes dénonce une prise en otage choquante, aux conséquences humaines et économiques préoccupantes.

Dans un communiqué officiel publié ce week-end, l’Administration Générale des Douanes (AGD) a vivement dénoncé la prise en otage du bureau de la douane de Malpasse, situé à la frontière haïtiano-dominicaine. Des individus lourdement armés ont investi les lieux, paralysant les activités douanières.

Le déroulé des événements

L’incident a eu lieu dans la nuit du vendredi 23 mai 2025. Des hommes armés ont envahi le poste de douane de Malpasse. Ils ont provoqué un véritable vent de panique parmi les employés présents.
D’après l’AGD, plusieurs agents ont reçu des menaces directes. Ils ont dû fuir ou se cacher pour échapper aux représailles. Depuis ce drame, les opérations de contrôle ainsi que la perception des taxes sont à l’arrêt total.

Le cadre actuel

Cette attaque s’inscrit dans un climat d’insécurité grandissante, notamment dans les zones frontalières.
Malpasse représente l’un des passages les plus fréquentés entre Haïti et la République dominicaine. Ce point de transit joue un rôle crucial dans les échanges commerciaux et la collecte de recettes.
Malheureusement, il ne s’agit pas d’un cas isolé. Depuis plusieurs mois, des bandes armées cherchent à contrôler des flux économiques. Elles s’en prennent directement aux institutions publiques.
Un rapport de l’ONU signale que la prolifération de ces groupes armés menace le bon fonctionnement des services de base dans les zones sensibles.

Répercussions sociales et économiques

Les impacts de cette situation dépassent largement les pertes financières pour l’État.
Sur le plan humain, les conséquences sont dramatiques. Plusieurs employés, profondément choqués, redoutent de reprendre le travail.
De leur côté, commerçants et voyageurs restent bloqués. Beaucoup ne peuvent ni entrer ni sortir du territoire via ce point frontalier.
En outre, cette paralysie aggrave la détresse d’une population déjà touchée par l’inflation, l’insécurité et la crise économique.
Selon le CARDH, les actes de violence dans les zones frontalières ont augmenté de plus de 60 % en un an.

Face à cette situation alarmante, l’AGD demande une intervention rapide des autorités policières et judiciaires.
Elle appelle également à un renforcement des dispositifs de sécurité pour protéger son personnel et ses installations.
Cet événement rappelle avec force l’urgence de rétablir l’autorité de l’État dans les zones vulnérables.
Pendant ce temps, des milliers d’Haïtiens attendent une solution concrète, tiraillés entre peur, impuissance et résilience.

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