Alors que les crises internes s’accumulent en Haïti, le ministère de l’Environnement continue de s’impliquer dans les grands enjeux climatiques. À travers un atelier organisé à Port-au-Prince, le pays réactive ses efforts pour lutter contre les gaz nocifs à la couche d’ozone, affirmant ainsi sa volonté de respecter ses engagements internationaux.
Alors que le pays traverse une transition politique complexe, Haïti n’oublie pas ses engagements envers l’environnement. Ce lundi 19 mai, à Port-au-Prince, le Bureau National de l’Ozone (BNO), une branche technique du ministère de l’Environnement, a organisé un atelier crucial pour relancer le Comité Gouvernemental de l’Ozone (COGO). Ce comité, bien que discret, joue un rôle stratégique dans la coordination des actions contre les substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
L’événement avait un objectif clair : remettre sur les rails le processus de ratification de l’amendement de Kigali, adopté par la communauté internationale en 2016. Ce texte complète le célèbre Protocole de Montréal et vise à réduire progressivement les hydrofluorocarbones (HFC), largement utilisés dans les systèmes de climatisation et de réfrigération, mais aux effets dévastateurs sur le climat.
Les autorités haïtiennes souhaitent également avancer sur la deuxième phase du Plan de Gestion et d’Élimination des HCFC (PGEH). Des substances comme le R-22 sont encore utilisées dans de nombreux foyers et entreprises haïtiennes, malgré leur dangerosité pour la planète. Le défi est donc immense : moderniser les équipements, informer les professionnels, renforcer les contrôles douaniers… et surtout, mobiliser tout le monde autour d’un enjeu global.
Ce geste du ministère peut sembler technique, mais il envoie un message fort : même dans l’instabilité, Haïti veut faire partie de la solution. Relancer le COGO, c’est aussi créer un espace de dialogue entre les institutions, les entreprises, et la société civile autour de la question climatique.