L’« Arnel Bélizaire libération » a fait couler beaucoup d’encre ce mardi 13 mai 2025. Après deux semaines de détention à la prison civile de Jacmel, l’ex-député de Delmas-Tabarre a retrouvé sa liberté dans un climat marqué par les controverses judiciaires, les accusations de manipulation et un règlement à l’amiable.
Quinze jours de détention et un accord financier
Arrêté le 30 avril 2025 pour voies de fait présumées contre l’entrepreneure Gabrielle Dougé, Arnel Bélizaire avait été incarcéré durant près de quinze jours. Sa sortie de prison est intervenue à la suite d’un accord conclu avec la plaignante. Selon plusieurs sources, l’ancien parlementaire se serait engagé à verser une indemnisation de deux millions de gourdes à Mme Dougé, ce qui aurait ouvert la voie à sa libération. Cette décision a suscité autant de réactions de soulagement que d’indignation au sein de l’opinion publique.
Un “kidnapping judiciaire” dénoncé
Dans une déclaration à la presse, Arnel Bélizaire a vigoureusement contesté le traitement de son dossier. Il affirme avoir été victime d’un « kidnapping judiciaire ». Cette expression forte traduit son sentiment d’avoir servi de bouc émissaire dans une affaire destinée, selon lui, à salir son image. Sa dénonciation, reprise par ses partisans, relance le débat sur l’indépendance du système judiciaire en Haïti. Elle met aussi en lumière les pressions politiques qui l’influencent trop souvent.
Une affaire qui interroge la justice haïtienne
L’« Arnel Bélizaire libération » révèle des enjeux plus larges. Le règlement financier soulève la question de l’égalité devant la loi. Beaucoup de citoyens ordinaires n’ont pas les mêmes moyens pour se défendre. L’affaire rappelle aussi la nécessité d’une réforme profonde de la justice haïtienne. Seule une telle réforme peut restaurer la confiance de la population et garantir l’indépendance des magistrats.
À travers ce dossier, il ne s’agit pas seulement de la réputation d’un ancien député. C’est aussi l’image du système judiciaire tout entier qui se retrouve scrutée par la société haïtienne.