Les résultats du baccalauréat 2025 dans le département de l’Ouest révèlent une fracture inquiétante du système éducatif haïtien. Alors que certaines écoles affichent l’excellence, 227 établissements n’ont vu aucun élève franchir la barre des examens.
Un taux global trompeur
Le taux de réussite global au baccalauréat 2025 dans l’Ouest s’établit à 40,68 %. Derrière ce chiffre se cache une réalité plus douloureuse : près de 14 % des écoles du département n’ont enregistré aucun succès. Sur 1 628 établissements, 227 affichent un taux de réussite de 0 %, privant ainsi des centaines de jeunes de leur avenir immédiat.
Dans ce contexte, l’insécurité a joué un rôle majeur. Sur plus de 41 000 inscrits, 2 342 candidats étaient absents, contraints de quitter leur quartier ou leur école pour se mettre à l’abri. Le Lycée national de La Saline illustre ce drame : un seul élève s’est présenté et a échoué, symbole d’un système en crise.
Des inégalités criantes entre écoles
Les disparités sautent aux yeux. Cinquante et un établissements ont réalisé un sans-faute avec 100 % de réussite. Pourtant, à peine 504 écoles ont franchi la barre des 50 %. La médiane des résultats se situe à 32 %. Autrement dit, la moitié des établissements a obtenu moins de ce score.
Cette fracture illustre la faiblesse structurelle du système éducatif. En effet, la qualité de l’enseignement varie fortement d’une zone à l’autre. Les écoles rurales ou situées dans les quartiers populaires paient le plus lourd tribut.
Une crise qui exige des réponses urgentes
L’échec massif constaté au baccalauréat 2025 interpelle toute la société. Si cette situation perdure, une génération entière sera condamnée à l’exclusion et à la frustration. Il devient donc urgent de renforcer la formation des enseignants. Il faut aussi mieux encadrer les écoles fragiles et garantir aux élèves un environnement d’apprentissage digne.
Au-delà des chiffres, ce sont des milliers de jeunes qui voient leur avenir compromis. Face à cette crise éducative, une action collective s’impose. Elle seule peut redonner espoir et crédibilité au système scolaire haïtien.
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