Alors que les marchés financiers connaissaient une dynamique haussière ces dernières semaines, la Bourse de New York a marqué un coup d’arrêt. Entre incertitudes budgétaires à Washington, prises de bénéfices et inquiétudes autour de la dette américaine, les investisseurs redoublent de prudence.
La Bourse de New York a entamé la séance de mercredi dans le rouge, affectée par un climat d’incertitude autour des discussions budgétaires à Washington. Les investisseurs, prudents, ont préféré sécuriser leurs gains récents dans une semaine pauvre en nouvelles économiques majeures.
Dès l’ouverture, les principaux indices ont enregistré des pertes notables : le Dow Jones a reculé de 0,7 %, le S&P 500 de 0,4 %, tandis que le Nasdaq a lâché 0,2 % (AP News).
Au cœur des préoccupations, le projet de réforme fiscale défendu par le président Donald Trump continue de diviser jusqu’au sein du camp républicain. Le texte propose d’importantes baisses d’impôts, mais sans mesures concrètes pour équilibrer le budget fédéral. De quoi alimenter les craintes d’un dérapage du déficit américain et renforcer la nervosité des marchés (Reuters).
Les inquiétudes ont été accentuées par la récente décision de Moody’s d’abaisser la note de crédit des États-Unis, invoquant des doutes croissants sur la soutenabilité de la dette nationale. En réaction, le rendement des bons du Trésor à 10 ans s’est tendu, atteignant 4,52 % (Times of India).
Sur le front des entreprises, les résultats sont mitigés. Target a vu son titre plonger de 7 %, à la suite d’un bénéfice trimestriel décevant et d’un avertissement sur ses perspectives annuelles, notamment en raison des tensions commerciales persistantes. Lowe’s, de son côté, a fait état d’un recul de ses ventes, bien que ses prévisions restent stables (WSJ).
Dans ce contexte, les opérateurs boursiers adoptent une posture attentiste, guettant tout signal susceptible d’orienter les marchés. Entre incertitudes politiques et résultats d’entreprises inégaux, Wall Street navigue à vue.