Bazille Richardson, un citoyen américain résidant au Texas, est accusé d’avoir soutenu financièrement Jimmy « Barbecue » Cherizier, figure centrale des violences armées en Haïti. Les autorités américaines affirment qu’il aurait contribué à entretenir la machine de guerre des gangs, malgré les sanctions imposées.
Des transferts qui nourrissent la violence
Selon un communiqué officiel, Bazille Richardson, aussi connu sous le nom de « Fredo », aurait organisé depuis le Texas des envois d’argent destinés à Jimmy Cherizier. Les fonds provenaient principalement de collectes auprès de la diaspora haïtienne aux États-Unis. D’après les enquêteurs, ces sommes servaient à rémunérer les membres de gangs et à acquérir des armes illégales.
Les transferts n’étaient pas directs : ils passaient par plusieurs intermédiaires avant d’atteindre leur destinataire. Les reçus étaient ensuite photographiés et envoyés à Cherizier, permettant à ce dernier de contrôler l’utilisation des fonds pour financer ses opérations à Port-au-Prince et dans les zones environnantes.
Une réponse ferme de Washington
Les autorités américaines veulent briser les réseaux de financement qui prolongent la crise sécuritaire en Haïti. L’Ambassade des États-Unis en Haïti a déclaré : « L’ère de l’impunité est terminée ». Elle avertit que toute personne qui apporte un soutien logistique ou financier aux gangs fera face à des poursuites, où qu’elle vive.
Pour Washington, le cas de Bazille Richardson montre la dimension transnationale du problème. Des ressources collectées à des milliers de kilomètres alimentent la terreur dans les rues haïtiennes. Ce soutien extérieur complique les efforts locaux et internationaux pour stabiliser le pays.
Une affaire qui dépasse les frontières
Au-delà des accusations visant Bazille Richardson, l’affaire met en lumière une responsabilité partagée dans l’escalade de la violence en Haïti. Les gangs ne prospèrent pas seulement grâce à leurs activités locales. Ils s’appuient aussi sur des réseaux de financement étrangers, souvent discrets mais redoutablement efficaces.
En ciblant ces soutiens internationaux, les États-Unis cherchent à assécher les sources financières qui permettent aux groupes armés de semer le chaos. Sur le terrain, la route vers une paix durable reste cependant longue et semée d’obstacles.
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