L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à mort avec un sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 268 millions de yuans en pots-de-vin. Cette affaire illustre l’ampleur de la campagne anticorruption lancée par le président Xi Jinping.
Une condamnation exemplaire
Le tribunal populaire de Changchun, dans la province de Jilin, a annoncé dimanche la condamnation de Tang Renjian. Selon les juges, l’ex-ministre a perçu illégalement plus de 268 millions de yuans, soit près de 32 millions d’euros. Ces pratiques ont, selon la justice, porté « de graves atteintes aux intérêts de l’État et du peuple ». Reconnaissant ses fautes, Tang Renjian a présenté des excuses publiques, sans pour autant échapper à une sanction des plus sévères.
La peine retenue est la peine capitale, assortie d’un sursis de deux ans. En Chine, ce verdict signifie souvent une commutation ultérieure en réclusion à perpétuité, à condition que l’accusé manifeste une bonne conduite durant la période probatoire.
Une nouvelle étape de la campagne anticorruption
Cette affaire s’inscrit dans la vaste campagne anticorruption menée depuis plus d’une décennie par le président Xi Jinping. De nombreux hauts fonctionnaires et responsables militaires ont déjà été inquiétés. Les condamnations récentes des anciens ministres de la Défense Li Shangfu et Wei Fenghe en sont des exemples frappants.
Pour Pékin, ces verdicts visent à rappeler que personne, pas même un ministre, n’est au-dessus des lois. Mais ils témoignent également de l’ampleur des réseaux de corruption qui gangrènent l’appareil d’État.
Le parcours d’un haut fonctionnaire déchu
Avant de prendre la tête du ministère de l’Agriculture en 2020, Tang Renjian avait occupé plusieurs postes clés : gouverneur de la province du Gansu puis vice-président du Guangxi. Sa carrière, marquée par une ascension régulière au sein du Parti communiste, s’achève aujourd’hui sur une chute spectaculaire.
La condamnation de Tang Renjian illustre la volonté du pouvoir chinois de maintenir la pression sur les élites et de donner un signal fort à l’opinion publique : la lutte contre la corruption reste une priorité nationale.
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