Corruption à l’ONA : grève illimitée des employés à Port-de-Paix

La corruption à l’ONA provoque une crise sans précédent à Port-de-Paix. Les employés de la direction départementale ont déclenché une grève illimitée pour dénoncer une gestion jugée opaque, autoritaire et politisée de l’institution.

Les employés de l’ONA à Port-de-Paix dénoncent favoritisme, gestion opaque et abus de la direction, lançant une grève illimitée.

Un mouvement de colère grandissant

Depuis plusieurs jours, les employés de l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA) de Port-de-Paix paralysent les activités. Leur grève illimitée traduit une perte de confiance profonde envers la direction centrale. Ils accusent le directeur général Ronald Bazile d’avoir transformé l’institution en outil politique au détriment de sa mission sociale.

Selon les grévistes, les prêts et les promotions ne profitent plus qu’à un cercle fermé d’alliés et de proches. Les cadres expérimentés, autrefois garants de l’équilibre interne, sont écartés. Ce système clientéliste alimente la colère d’employés qui voient dans cette gestion une menace directe à l’avenir des assurés.

Une institution au bord de la rupture

Les accusations de corruption à l’ONA se multiplient. Gestion opaque des fonds, favoritisme dans les nominations, exclusion des anciens cadres : la liste des griefs est longue. Plus inquiétant encore, le climat interne s’est aggravé après la mort jugée suspecte du garde du corps de Ronald Bazile à Cap-Haïtien. Cet épisode a renforcé la méfiance et accentué la contestation.

Les employés affirment que l’institution, censée garantir une sécurité sociale aux travailleurs, se retrouve aujourd’hui détournée de ses objectifs premiers. Pour eux, l’ONA ne fonctionne plus comme une caisse nationale, mais comme une structure privatisée au service d’intérêts politiques.

Des appels pressants à la justice

Face à cette situation explosive, les grévistes réclament une intervention urgente des autorités compétentes. Ils demandent à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), au Bureau des Affaires Financières (BAF) et à la DCPJ d’ouvrir une enquête approfondie. Leur exigence est claire : restaurer la transparence et redonner à l’ONA sa vocation initiale.

En attendant, la grève continue de paralyser les services de Port-de-Paix, laissant des milliers d’assurés sans réponse. La corruption à l’ONA, dénoncée avec vigueur par les employés, met en lumière un malaise profond qui menace l’ensemble du système de protection sociale en Haïti.

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