Une cellule du gang Viv Ansanm a été neutralisée en République dominicaine alors qu’elle préparait des drones kamikazes. Cette opération, fut d’une coopération policière binationale, met en lumière l’escalade technologique du groupe criminel.
Ce mois-ci, les autorités dominicaines et haïtiennes ont mené une opération conjointe qui a permis de démanteler une cellule du gang Viv Ansanm. Le groupe tentait de se procurer des drones kamikazes. D’après la police dominicaine, trois membres ont été arrêtés en pleine négociation pour l’achat de ces engins conçus pour causer des destructions ciblées et potentiellement mortelles. Cette saisie inédite de drones suicides marque un tournant inquiétant dans la stratégie offensive du gang.
Une montée en puissance inquiétante
Créé en février 2024 par Jimmy “Barbecue” Chérizier, le gang Viv Ansanm contrôle aujourd’hui près de 80 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Déjà impliqué dans des attaques violentes, des braquages et de nombreux enlèvements, le groupe s’est régulièrement illustré par l’usage d’armes lourdes. Désormais, son intérêt pour les drones kamikazes représente une nouvelle étape dans la guerre urbaine. Selon plusieurs experts en sécurité, ces dispositifs visent à renforcer la portée et la précision des attaques, notamment contre les territoires contrôlés par des rivaux.
Une coopération internationale renforcée
Cette opération réussie témoigne du renforcement concret des relations entre la PNH (Police nationale d’Haïti) et les forces de sécurité dominicaines. Lors du 30ᵉ anniversaire de la PNH, le directeur général Rameau Normil a insisté sur l’importance de contrer les stratégies technologiques des groupes criminels. Ainsi, cette action transfrontalière illustre à quel point la coopération régionale devient essentielle pour bloquer la circulation d’armes sophistiquées.
Drones kamikazes:Enjeux sécuritaires et humanitaires majeurs
L’adoption de drones kamikazes par Viv Ansanm pourrait faire basculer la crise haïtienne dans une phase encore plus meurtrière. Ces armes menacent non seulement les forces de l’ordre, mais également les populations civiles. Des frappes précises dans des quartiers surpeuplés risqueraient de causer des pertes humaines massives et d’entraîner des déplacements forcés. En conséquence, la situation pourrait s’aggraver davantage et accentuer l’urgence humanitaire en Haïti.
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