Conflit Russie‑Ukraine : nouvel échange de prisonniers, un geste humanitaire marquant — Le 19 juin 2025, pour la cinquième fois depuis l’accord d’Istanbul du 2 juin, la Russie et l’Ukraine ont mené un nouvel échange de prisonniers de guerre.
Le président ukrainien a salué sur X le retour de soldats capturés depuis 2022 : « Nos hommes rentrent chez eux », tandis que Moscou a diffusé des images de soldats russes, enveloppés dans leur drapeau national, en route vers le Bélarus pour soins psychologiques et médicaux. Ni la Russie ni l’Ukraine n’ont communiqué le nombre précis de prisonniers échangés.
Un processus humanitaire inédit
Ce cinquième échange s’inscrit dans le cadre de l’accord multi-étapes établi lors des pourparlers d’Istanbul, focalisé sur les militaires blessés, malades ou jeunes. La chaîne de swaps, orchestrée en plusieurs vagues depuis début juin, a déjà permis le retour de centaines de soldats.
Corps rapatriés : un douloureux bilan
Dans le cadre du même accord, la Russie a restitué à l’Ukraine plus de 6 000 corps, dont 1 245 durant la dernière phase (jusqu’au 16 juin). Les chiffres officiels varient légèrement : Kiev évoque 6 057 corps, tandis que Moscou parle de 6 060. En retour, la Russie affirme avoir reçu 78 dépouilles ukrainiennes . Ces échanges masquent une réalité tragique : des disparités de traitement et des difficultés dans l’identification, dénoncées par l’Ukraine comme des “jeux délibérés” de la part de Moscou .
Entre espoir et obstacles diplomatiques
Malgré ces avancées humanitaires, les négociations ne débouchent pas sur un cesse‑le‑feu durable. Chaque échange se heurte à des accusations de retard ou de manipulation . Pendant ce temps, la guerre continue son cours : les frappes russes et ripostes ukrainiennes par drones et missiles persistent .
Cet échange de prisonniers et de corps, geste rare de coopération, révèle l’espoir de ramener les soldats chez eux. Mais il interroge aussi sur les divergences diplomatiques, les difficultés logistiques et l’absence de paix concrète. Tant que les combattants tombent et les civils souffrent, ces gestes humanitaires restent essentiels, mais trop rares.
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