Les incendies agricoles en Espagne ont déjà causé plus de 600 millions d’euros de dégâts, selon la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG). Pertes de récoltes, destruction de bétail et de ruches : les exploitants sont durement frappés et réclament une aide rapide.

Des pertes colossales pour le secteur agricole
Les incendies agricoles de cet été en Espagne atteignent une ampleur historique. Selon Javier Fatás, responsable environnement à la COAG, les premières estimations dépassent 600 millions d’euros de pertes, soit neuf fois plus que l’an dernier. Les flammes ont ravagé récoltes, pâturages et infrastructures. Plus de 10 000 ruches ont disparu et des milliers de têtes de bétail restent encore à évaluer.
Les exploitants doivent également faire face à la destruction de bâtiments agricoles et de systèmes d’approvisionnement en eau. « Assurer la survie du bétail épargné est désormais une urgence », alerte Javier Fatás, soulignant les difficultés à trouver du fourrage dans les zones touchées.
Une couverture d’assurance insuffisante
À peine 30 à 35 % des exploitations espagnoles sont assurées contre les incendies agricoles. Les cultures céréalières bénéficient d’une meilleure couverture, mais comme la plupart des feux ont éclaté en fin de saison, ce sont surtout les élevages qui subissent les plus lourdes pertes. Les agriculteurs attendent donc des aides publiques concrètes et rapides pour éviter l’effondrement de leur activité.
Le spectre de l’abandon des terres
La COAG s’inquiète aussi des conséquences à long terme. Chaque année, plus de 1 500 élevages disparaissent en Espagne, un phénomène que les incendies agricoles risquent d’aggraver. Dans les zones rurales vieillissantes, les exploitations abandonnées laissent place à une végétation moins contrôlée, créant un terrain propice à de nouveaux feux.
« Sans revitalisation des campagnes, ces incendies agricoles se répéteront dans dix ans avec encore plus de violence », prévient Javier Fatás. Pour les éleveurs et agriculteurs, il ne s’agit plus seulement de sauver une saison, mais de protéger l’avenir de tout un territoire.
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