Les États-Unis ont annoncé l’achat de pesos argentins et la signature d’un accord d’échange de devises avec la Banque centrale d’Argentine. Ce geste vise à appuyer le gouvernement de Javier Milei, en difficulté face à la pression des marchés et à une situation économique toujours fragile.
Un soutien politique et économique assumé
Jeudi 9 octobre, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a confirmé que les États-Unis avaient acquis des pesos argentins et conclu un accord de swap de devises d’un montant de 20 milliards de dollars avec la Banque centrale du pays. Washington présente cette initiative comme une marque de solidarité envers un allié stratégique. De plus, le président Donald Trump, proche idéologiquement de Javier Milei, voit dans cette coopération un moyen de renforcer “un hémisphère de liberté économique et de prospérité”.
Milei sous pression avant les élections
Le président argentin traverse une période délicate. À l’approche des législatives du 26 octobre, Javier Milei doit composer avec une monnaie chancelante et des marchés nerveux. De plus, l’opposition parlementaire freine plusieurs de ses réformes, ce qui complique davantage sa tâche. Ce soutien des États-Unis apparaît donc comme une bouffée d’oxygène, autant politique qu’économique, pour un dirigeant dont les marges de manœuvre s’amenuisent.
Une économie encore en convalescence
Malgré un recul de l’inflation, l’économie argentine reste fragile. En effet, les Argentins continuent de se tourner vers le dollar, signe d’une confiance limitée envers le peso. Ainsi, le pari de Milei — réduire l’inflation sans aggraver la crise sociale — demeure risqué. Pourtant, le geste des États-Unis pourrait stabiliser temporairement la monnaie. Il ne résout toutefois pas les déséquilibres structurels d’un pays en quête de stabilité durable.
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