Famine à Gaza
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé l’autorisation exceptionnelle de l’entrée d’une quantité minimale de nourriture dans la bande de Gaza. Cette décision intervient alors que la population civile palestinienne est plongée dans une crise humanitaire sans précédent, exposée à un risque critique de famine depuis le début du blocus imposé le 2 mars 2025. Une période de plus de deux mois et demi durant laquelle aucune aide significative n’a pu franchir les frontières étroitement surveillées de l’enclave.
Dans un communiqué relayé par plusieurs médias internationaux, M. Netanyahou affirme que cette mesure a été prise en raison de « la nécessité opérationnelle de permettre l’extension des combats intenses ». Israël a donc autorisé l’entrée de cinq camions d’aide humanitaire par le point de passage de Kerem Shalom, transportant principalement des aliments pour bébés et des produits essentiels (source : Huffington Post Espagne).
Les organisations humanitaires et agences de l’ONU alertent depuis plusieurs semaines sur l’aggravation rapide de la situation à Gaza, en particulier dans le nord du territoire, où la famine touche de plein fouet des centaines de milliers de personnes. Selon Oxfam, les habitants ne consomment en moyenne que 245 calories par jour, soit moins de la moitié d’une baguette de pain (source : Oxfam France).
Les enfants sont particulièrement vulnérables : selon un rapport de l’OCHA publié en avril 2025, 641 enfants souffrent de malnutrition aiguë modérée et 64 de malnutrition aiguë sévère (source : ONU Genève). Ces chiffres traduisent une situation nutritionnelle qui continue de se dégrader de façon alarmante.
En parallèle, les infrastructures essentielles sont à l’agonie. Plus de 70 % des logements ont été endommagés ou détruits, une estimation confirmée par les images satellitaires de l’ONU analysées en janvier 2025 (source : Journal de Montréal). Les hôpitaux manquent de carburant, d’électricité et de médicaments. L’eau potable se fait rare, tandis que les réseaux d’assainissement sont hors service.
Malgré cette ouverture temporaire, les ONG redoutent que cette aide minimale soit loin de répondre aux besoins colossaux de la population. « Cinq camions ne suffisent même pas à alimenter un seul quartier pendant une journée », a déclaré un coordinateur de Médecins Sans Frontières sous couvert d’anonymat.
La communauté internationale multiplie les appels à un cessez-le-feu durable et à un accès humanitaire sans entraves. Mais les perspectives de paix restent faibles. Pendant ce temps, la population civile paie le prix fort d’un conflit dont l’issue semble toujours incertaine.https://fiableactus.com/19-morts-a-gaza-israel-intensifie-ses-frappes-les-houthis-promettent-des-represailles/ https://fiableactus.com/treve-gaza-ligue-arabe-onu-reconstruction/