Le verdict dans l’affaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007 tombe ce jeudi 25 septembre. L’ancien président Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus attendent la décision du tribunal correctionnel de Paris, après des mois d’audience riches en révélations et en tensions.
Un procès sous haute tension
Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’État, joue une partie décisive de sa carrière politique et judiciaire. Le parquet national financier avait requis, en avril dernier, sept ans de prison ferme et 300 000 euros d’amende à son encontre, estimant qu’il fut le « véritable décisionnaire » d’un pacte secret avec Mouammar Kadhafi. Selon l’accusation, ce pacte aurait scellé en 2005 un soutien financier massif en échange d’une réhabilitation diplomatique du régime libyen.
Le cœur de l’affaire : un pacte contesté
L’affaire du financement libyen repose surtout sur des indices et des témoignages indirects. Elle ne s’appuie pas vraiment sur des preuves matérielles. Des déplacements suspects en Libye, des valises d’argent liquide évoquées par l’intermédiaire Ziad Takieddine ou encore un mystérieux coffre-fort loué en 2007 nourrissent les soupçons. Pourtant, aucun transfert bancaire direct n’apparaît dans le dossier. Nicolas Sarkozy, présent à une grande partie des audiences, répète sans cesse : « Vous ne trouverez jamais un centime libyen dans ma campagne ».
Entre faisceau d’indices et défense acharnée
Les magistrats affirment que l’accumulation d’éléments forme un faisceau suffisant pour envisager une condamnation. De son côté, la défense dénonce une « construction intellectuelle » sans base solide et réclame la relaxe. Ce jugement attendu pourrait marquer un tournant majeur. En cas de condamnation, Nicolas Sarkozy pourra toujours faire appel, ce qui suspendrait immédiatement la sanction. Toutefois, ce jeudi, c’est bien l’heure de vérité pour l’ancien président, confronté à la gravité des accusations liées au financement libyen.
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