Gaza : « La population est à bout » – témoignage du père Gabriel Romanelli

Une nouvelle attaque a frappé la ville de Gaza, blessant plusieurs civils. Le curé Gabriel Romanelli, responsable de la paroisse catholique, a été touché selon un communiqué du Patriarcat latin. La Défense civile de Gaza confirme également deux morts.

Secours transportant des blessés après une frappe à Gaza
Des ambulanciers de Gaza évacuent des civils blessés après une frappe aérienne. Une scène devenue trop fréquente.

Témoignage d’un pasteur en première ligne

Le père Gabriel Romanelli, curé à Gaza, témoigne de la situation humanitaire
Le curé Gabriel Romanelli blessé appelle à un cessez-le-feu durable.

Gaza est au bord de l’effondrement. Depuis le début de la guerre, les chrétiens de Gaza, réfugiés dans deux paroisses de la ville, survivent au jour le jour. L’un des rares prêtres encore sur place, le père Gabriel Romanelli, en poste à la paroisse de la Sainte‑Famille depuis quatre ans, décrit un quotidien marqué par la peur, la destruction et le désespoir.

Argentin d’origine, le père Romanelli vit à Gaza depuis 2019. Chaque soir, avant même son hospitalisation, l’ancien pape François l’appelait pour prendre des nouvelles. Aujourd’hui, Romanelli raconte avoir vu la ville réduite à un amas de décombres, les rares bâtiments intacts apparaissant comme des îles au milieu d’un océan de ruines. « La population est à bout de forces », confie-t-il, résumant l’épuisement moral et physique de milliers de civils.

Il témoigne : absence cruelle de matériel pour déblayer, cadavres ensevelis sous les gravats, fatigue extrême. Et la prière est parfois la seule bouée de survie. En réponse à l’attention médiatique suspendue, il rappelle : « Ils ont besoin d’un signe clair qu’ils peuvent vivre à Gaza, libres, pas seulement survivre » .

Un quotidien entre solidarité et effondrement

À la Sainte‑Famille, plus de 500 personnes – chrétiens, orthodoxes, parfois musulmans – cherchent refuge. Sans eau, nourriture ni électricité, les communautés s’entraident comme elles peuvent. De plus, les prix des denrées flambent : le kilo de sucre dépasse les 100 $, tandis que celui des tomates tourne autour de 13 $.

Pendant ce temps, les acteurs internationaux s’efforcent d’acheminer quelques camions d’aide médicale. Cependant, la plupart des appels restent lettre morte. Les évacuations, quant à elles, sont quasi impraticables. « Toute la bande de Gaza est un théâtre de guerre, il n’y a pas un endroit plus sûr », rappelle le père Romanelli.

Vers une ultime étincelle d’espoir ?

Pour le curé, l’espoir est fragile, mais réel. Il faut lever les décombres, rouvrir le dialogue et reconstruire un semblant de quotidien. En ce sens, il plaide pour un cessez‑le‑feu durable, seul rempart contre une humanité en train de basculer. À chacun des échanges avec le pape, il disait espérer que la lumière revienne à Gaza – pour ses habitants fatigués, mais vivants.

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