Le Mexique engage des poursuites judiciaires contre Google après la modification non autorisée du nom du « Golfe du Mexique » sur ses services cartographiques. Cette affaire relance le débat sur la souveraineté numérique et la responsabilité des géants technologiques face aux symboles nationaux.
Le gouvernement mexicain a engagé une procédure judiciaire contre le géant technologique Google, accusé d’avoir modifié, sans concertation ni fondement officiel, le nom du « Golfe du Mexique » sur certains de ses services cartographiques. L’initiative suscite une vive controverse diplomatique et relance le débat sur la souveraineté numérique et les responsabilités des entreprises technologiques en matière de représentation géographique.
Les détails de la controverse
Selon les autorités mexicaines, Google aurait récemment utilisé la dénomination « Golfo de América Centrale » ou « Golfe des Caraïbes » sur certaines versions localisées de Google Maps et Google Earth. Mexico dénonce une atteinte à l’intégrité territoriale et culturelle de la nation, et exige un rétablissement immédiat du nom historique.
La présidente a qualifié cette action de « provocation inacceptable » et de « manipulation cartographique irresponsable ». Le ministère des Affaires étrangères mexicain a convoqué les représentants de Google afin d’obtenir des explications officielles, tandis que la plainte déposée devant un tribunal fédéral repose sur des arguments liés au droit international, à la souveraineté territoriale et à la protection des symboles nationaux.
Réactions de Google et enjeux internationaux
Du côté de Google, l’entreprise affirme qu’il pourrait s’agir d’une « erreur algorithmique de géolocalisation » et se dit prête à coopérer avec les autorités mexicaines pour clarifier la situation. Cependant, cette affaire met en lumière les limites du pouvoir étatique face à des plateformes globalisées, dont les décisions affectent des perceptions géopolitiques à l’échelle mondiale.
Cette plainte pourrait ouvrir la voie à d’autres actions juridiques similaires à l’international si les États estiment que leur patrimoine géographique est altéré ou réécrit sans leur consentement.