Fritz Jean, alerte. Moins de 14 % du budget utilisé disponible a été dépensé. Il appelle à une mobilisation rapide.
Le 30 mai 2025, au Centre d’Opérations d’Urgence National (COUN), Fritz Jean a lancé un cri d’alarme. En pleine ouverture de la saison cyclonique, il a révélé que seulement 13,7 % du budget national avait été utilisé au 30 avril. Autrement dit, pour chaque 1 000 gourdes prévues, à peine 137 ont été effectivement mobilisées.
Un budget qui stagne, une urgence qui s’installe
Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé de créer un comité interinstitutionnel. Ce groupe comprendra le ministère des Finances, celui de la Planification, la Cour des Comptes, la CNMP, la Police nationale et les Forces armées d’Haïti. Leur mission est claire : ils devront accélérer l’utilisation des fonds publics et mieux en encadrer la gestion.
Entre insécurité et météo extrême : l’État sous pression
Le pays se prépare à une saison cyclonique plus active que la moyenne, selon l’Unité Hydrométéorologique d’Haïti (UHM). D’après les prévisions, le risque de tempêtes majeures est bien réel. De plus, dans un contexte d’insécurité et de crises multiples, une faible exécution budgétaire freine les actions urgentes. À cause des retards dans les décaissements, les plans de prévention tardent à se mettre en place. En parallèle, la distribution de kits d’urgence et la réhabilitation des infrastructures critiques sont suspendues. Par conséquent, l’État se trouve limité dans sa capacité à protéger la population, alors que les besoins ne cessent de croître.
La population en paie le prix fort
Cette lenteur budgétaire impacte les citoyens au quotidien. Par exemple, les hôpitaux manquent de matériel. De nombreuses écoles ne sont pas réparées. Les routes dégradées restent sans intervention. De surcroît, les stocks d’urgence ne sont toujours pas livrés. En cas de cyclone, les familles les plus vulnérables risquent d’être livrées à elles-mêmes.
« La saison cyclonique peut être aussi meurtrière que les bandes armées terroristes », a averti Fritz Jean. Il appelle donc à une réponse immédiate, coordonnée et concrète. Le temps presse.
Le comité peut améliorer les choses, mais seulement si les décisions sont suivies d’actions concrètes. Le pays ne peut pas se permettre une nouvelle catastrophe sans préparation. Agir vite, c’est protéger des vies.
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