Le CPT a fermement rejeté l’idée de négocier avec les gangs, soulevée par l’OEA, estimant qu’un tel dialogue légitimerait des acteurs criminels. Cette prise de position s’inscrit dans un contexte sécuritaire tendu où la violence gangrène Haïti.
Haiti:le CPT refuse de négocier_un refus catégorique face aux propositions de l’OEA.Le Conseil de transition politique (CPT) a déclaré que négocier avec les gangs serait une erreur stratégique majeure. Interrogé sur les discussions à l’OEA qui envisagent des négociations entre l’État haïtien et les chefs de gangs, le CPT a souligné qu’aucune légitimité ne saurait être accordée à ces groupes. Au contraire, les responsables ont rappelé que ces structures criminelles doivent rester sous pression, par la force des armes et des sanctions internationales.
Le danger de normaliser la criminalité
Selon des membres du CPT, ouvrir un canal de dialogue avec les gangs reviendrait à leur donner une légitimité politique immédiate. Ils soulignent que ces groupes ne sont pas porteurs d’un projet national, mais motivés uniquement par la violence et la criminalité. Le risque, alerte le Conseil, est d’affaiblir davantage un État déjà en crise, en envoyant un signal de faiblesse face aux armes et au profit.
Une stratégie axée sur la pression et la justice
Pour le CPT, la seule approche viable reste la combinaison d’une pression militaire soutenue, de sanctions ciblées contre les réseaux de trafic d’armes et de renforcement de la PNH. Le Conseil insiste aussi sur l’importance d’une coopération avec la communauté internationale, notamment via l’OEA, pour renforcer des actions concrètes sans céder à la tentation du dialogue qui affaiblirait la légitimité des institutions.
L’urgence d’un renforcement de l’État
Pour le CPT, la première réponse au défi gangstérien doit être politique : rétablir un État fonctionnel, resserrer la sécurité, restaurer la justice et réhabiliter les services publics. Ce cadre est jugé indispensable pour ne pas céder au chantage des gangs. Le renforcement des structures démocratiques, accompagné d’une communication accrue auprès de la population sur les missions de la PNH et des autorités, apparaît également comme indispensable pour restaurer la cohésion nationale.
Un compromis sans avenir
En rejetant fermement toute idée du CPT de négocier gangs, le Conseil trace une ligne claire entre criminalité et politique. Cette position, défendue avec force, montre que le CPT mise sur une reconstruction forte de l’État et de la sécurité, plutôt que sur un accord aux allures de capitulation. Face à une spirale de violence, le CPT affirme qu’il existe des alternatives crédibles, loin des armes et des pourparlers douteux.
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