Le gouvernement haïtien a adopté un budget 2025-2026 de 345,5 milliards de gourdes, en hausse de 6,8 % par rapport à l’exercice précédent. Ce plan financier mise sur la sécurité, l’éducation et l’organisation des élections, tout en reflétant les tensions persistantes au cœur de la transition politique.
Un budget en hausse malgré un contexte fragile
Le budget 2025-2026 témoigne d’une volonté du gouvernement de relancer l’appareil d’État dans un climat d’instabilité. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, les recettes courantes atteignent désormais 243 milliards de gourdes, soit une progression de près de 12 %.
La DGI et l’AGD joueront un rôle crucial, avec respectivement 92,6 et 112,6 milliards de gourdes de recettes prévues. Le gouvernement affirme vouloir renforcer la collecte des impôts et moderniser les services publics, deux leviers essentiels pour équilibrer les finances de l’État.
La sécurité et l’éducation au cœur des priorités
Dans ce budget 2025-2026, une enveloppe de 15 milliards de gourdes est prévue pour la sécurité, l’éducation et la préparation des élections. Ces trois domaines sont essentiels pour rétablir la confiance entre les institutions et la population.
Les autorités espèrent que cette orientation ouvrira une nouvelle phase de stabilité et de reconstruction. Plusieurs régions restent toutefois sous l’influence de groupes armés, ce qui complique la mise en œuvre de ces priorités.
Entre ambitions économiques et tensions politiques
Derrière ces chiffres se cachent des rivalités de pouvoir. Laurent St-Cyr, membre du Conseil Présidentiel de Transition, réclame davantage d’autonomie pour nommer les directeurs généraux. Cette posture révèle les fractures internes qui accompagnent l’application du budget 2025-2026.
Entre ambitions économiques et pressions politiques, Haïti entame une année décisive où chaque gourde investie pèsera dans la trajectoire de la transition.
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