En Inde, la découverte de centaines de corps de femmes enterrées près d’un temple hindou provoque une onde de choc. Un ancien employé accuse directement la direction du temple de complicité. Ces révélations ouvrent une enquête sensible qui ébranle à la fois la société et le pouvoir.
Un ancien employé brise le silence
Dans le sud de l’Inde, un ancien agent de nettoyage du temple de Dharmasthala a révélé avoir enfoui, pendant des années, les corps de femmes violées et assassinées. Il affirme avoir agi sous les ordres de l’administration religieuse. Ce témoignage, longtemps ignoré, a finalement déclenché une enquête policière grâce à la mobilisation d’une commission pour le droit des femmes. Les fouilles ont ensuite confirmé ses déclarations. Des centaines d’ossements ont été exhumés dans les zones qu’il avait indiquées.
Des soupçons qui remontent à plusieurs années
L’affaire prend une tournure politique, car le temple est administré par Veerendra Heggade, sénateur fédéral et figure respectée. Déjà, plus de 460 morts suspectes avaient été recensées dans l’enceinte du sanctuaire. Ces nouvelles révélations renforcent donc les doutes sur un système organisé. Pourtant, les nationalistes hindous au pouvoir dénoncent un complot destiné à discréditer l’hindouisme et à ternir l’image des institutions religieuses.
Entre quête de vérité et pressions politiques
Alors que l’opinion publique s’indigne, la police a placé le lanceur d’alerte en détention et l’accuse de parjure en raison de contradictions dans ses déclarations. Cette décision soulève une question majeure : protège-t-on l’institution au détriment des victimes ? Pour de nombreuses associations, la priorité doit rester la recherche de la vérité. Elles rappellent aussi que la justice pour ces femmes est indispensable. En Inde, où les violences faites aux femmes demeurent un fléau, ce scandale dépasse largement les murs d’un temple hindou. Il met en lumière, une fois encore, les failles profondes du système judiciaire et politique.
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