Iran–USA_Alors que les tensions entre l’Iran et Israël continuent de secouer le Moyen-Orient, les autorités américaines saluent une opération « historique », tandis que la République islamique accentue son isolement diplomatique.
Un « succès stratégique », selon le Pentagone
Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a défendu jeudi le « succès historique » des frappes américaines menées contre plusieurs sites liés au programme nucléaire iranien, dans un contexte d’escalade entre l’Iran et Israël. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que « les capacités nucléaires de l’Iran ont été décimées », répondant à des critiques relayées par certains médias américains, qui s’appuyaient sur un rapport du renseignement moins catégorique.
Face aux doutes sur l’ampleur réelle des dégâts, Pete Hegseth a accusé les médias de « chercher le scandale » au lieu de reconnaître ce qu’il qualifie de tournant stratégique. Le président Donald Trump, quant à lui, a insisté sur le fait qu’aucun uranium n’avait été évacué des sites avant les frappes, les jugeant « trop lourds, trop dangereux et impossibles à déplacer en urgence ».
Plusieurs experts indépendants appellent néanmoins à la prudence, rappelant que l’évaluation des dommages infligés à une infrastructure aussi complexe prend du temps. Des satellites commerciaux ont capté des mouvements de véhicules autour de certaines installations, sans que l’on puisse encore confirmer l’ampleur de la destruction.
L’Iran coupe les ponts avec l’AIEA, Paris et Berlin s’inquiètent
En parallèle, l’Iran a franchi une nouvelle étape en suspendant officiellement sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette décision fait suite à un vote massif au Parlement. La France, par la voix du Quai d’Orsay, appelle Téhéran à revenir « sans délai » au dialogue. Elle met en garde contre une menace croissante pour la sécurité régionale.
L’Allemagne a également exprimé sa préoccupation. Elle juge ce geste comme un « très mauvais signal ». Pour Rafael Grossi, directeur de l’AIEA, cette rupture viole les obligations légales de l’Iran dans le cadre du Traité de non-prolifération. Une réunion d’urgence pourrait se tenir à Vienne dans les prochains jours.
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