Israël parachutage aide humanitaire sur Gaza marque un tournant symbolique mais intervient dans un contexte où la famine s’aggrave et où au moins 40 Palestiniens ont été tués samedi.
L’armée israélienne a annoncé dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet avoir effectué un premier parachutage d’aide humanitaire sur la bande de Gaza. Cette action intervient après des semaines de pression internationale visant à atténuer les pénuries alimentaires et médicales dans l’enclave assiégée. L’opération a été coordonnée avec le COGAT, un organisme dépendant du ministère de la Défense. Israël a précisé avoir livré sept lots contenant de la farine, du sucre et des conserves.
Le même jour, Israël a également autorisé la mise en place de couloirs humanitaires terrestres. Ces routes doivent permettre le passage sécurisé des convois de l’ONU, de la Jordanie, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et d’autres partenaires impliqués dans l’assistance.
Un premier largage symbolique mais contesté
Le parachutage représente une concession symbolique : l’armée israélienne affirme qu’elle combat toujours activement le Hamas et nie l’existence d’une famine délibérée, tout en reconnaissant implicitement l’urgence humanitaire. Les organisations humanitaires, notamment l’UNRWA et Oxfam, dénoncent l’efficacité très limitée de cette méthode : selon elles, ces largages sont coûteux, inefficaces, risquent d’être récupérés par des groupes armés, et peuvent même tuer des civils affamés.
Un bilan dramatique : au moins 40 morts samedi
La Défense civile de Gaza a rapporté la mort d’au moins 40 Palestiniens samedi. Les frappes israéliennes ont frappé Gaza-ville, Khan Younès et Nousseirat. D’autres morts ont eu lieu près du passage de Zikim. Là, des foules affamées tentaient d’accéder à des points de distribution. Des tirs et des explosions ont déclenché la panique.
Malgré une forte pression internationale, l’effort de parachutage reste très limité. À Gaza, une grande partie des deux millions d’habitants vit dans un état de famine avancée. De nombreuses organisations humanitaires réclament un accès terrestre sécurisé et constant. Elles considèrent que l’aide ponctuelle manque d’impact et relève davantage du symbole que d’une véritable solution.
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