Kamel Daoud, entre consécration littéraire et tempête judiciaire : le Goncourt qui dérange Alger.

L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud est au cœur de l’actualité littéraire et judiciaire en 2025. Son roman Houris, publié en août 2024, a remporté le prestigieux Prix Goncourt en novembre de la même année. L’œuvre retrace les séquelles de la guerre civile algérienne à travers le personnage d’Aube, une survivante marquée par la violence islamiste. Cependant, le livre est interdit en Algérie, où la loi interdit toute publication sur la période de la « décennie noire » (1992-2002) .

Parallèlement, Daoud fait face à des poursuites judiciaires en Algérie et en France. Une femme algérienne, Saâda Arbane, affirme que le personnage d’Aube est inspiré de son histoire personnelle, partagée en thérapie avec l’épouse de Daoud, psychiatre. Elle a porté plainte pour violation du secret médical et atteinte à la vie privée. En mai 2025, les autorités algériennes ont émis deux mandats d’arrêt internationaux contre Daoud, exacerbant les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France .

Malgré ces controverses, Houris connaît un succès critique et commercial en France, avec plus de 60 000 exemplaires vendus. Daoud, exilé à Paris, continue de défendre la liberté d’expression et dénonce la répression en Algérie, notamment envers les femmes et les jeunes. Il espère que son œuvre contribuera à briser le silence sur les traumatismes du passé et à promouvoir les libertés individuelles .

Un commentaire sur « Kamel Daoud, entre consécration littéraire et tempête judiciaire : le Goncourt qui dérange Alger. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *