La Haye – Ce lundi 5 mai 2025, la Cour internationale de Justice (CIJ) a annoncé qu’elle se déclarait « manifestement incompétente » pour juger la plainte déposée par le Soudan contre les Émirats arabes unis. Le gouvernement soudanais accusait les Émirats d’ingérence dans ses affaires internes, notamment à travers un soutien présumé aux groupes armés opérant sur son territoire. La CIJ a jugé que la question soulevée ne relevait pas de sa compétence, ajoutant une nouvelle dimension à l’influence des puissances régionales dans les affaires internes du Soudan.
Cette décision intervient dans un contexte de crise politique et sécuritaire pour le Soudan, un pays en proie à des conflits internes qui ont déstabilisé la région. Des tensions de longue date, exacerbées par des groupes armés et des forces extérieures, ont plongé le pays dans un chaos qui perdure depuis des années. Les relations entre le Soudan et les Émirats arabes unis se sont particulièrement tendues suite à des accusations de soutien logistique et militaire apporté à certains groupes rebelles, ce qui a alimenté la crise dans la région.
Le rejet de la plainte par la CIJ marque un tournant dans la diplomatie régionale. Le Soudan se trouve désormais dans une position délicate, devant jongler entre la consolidation de son autorité interne et les pressions extérieures. Selon TV5MONDE Afrique, cette décision ne fait qu’accentuer la fragilité du gouvernement soudanais, déjà fragilisé par des années de guerre civile et de luttes politiques internes. À l’international, cette issue met en lumière les complexités du droit international et les défis posés par les différends entre États dans des contextes aussi sensibles.