Alors que la situation sécuritaire d’Haïti s’aggrave, le secrétaire d’État américain Marco Rubio tire la sonnette d’alarme. Devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, il remet en question l’efficacité de la mission kenyane et invite l’Organisation des États américains à prendre l’initiative d’une réponse régionale forte face à la montée en puissance des gangs.
Lors d’une audition devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé sa préoccupation quant à la situation sécuritaire en Haïti, soulignant l’inefficacité des mécanismes internationaux actuels pour résoudre la crise. Il a particulièrement critiqué le rôle de l’Organisation des États américains (OEA), suggérant qu’elle devrait jouer un rôle plus actif dans la stabilisation du pays.
« Le défi fondamental auquel nous sommes confrontés en Haïti est qu’aucun des mécanismes internationaux existants n’est adapté à cet ensemble de problèmes », a déclaré M. Rubio, ajoutant que le pays est « fondamentalement contrôlé par le crime organisé ».
Il a salué le courage du Kenya, qui dirige actuellement une mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, mais a souligné que cette mission ne suffit pas à elle seule pour résoudre la crise. « Cette mission seule ne résoudra pas ce problème », a-t-il affirmé.
Une Proposition de Marco Rubio,beaucoup s’aligne.
M. Rubio a proposé que l’OEA prenne l’initiative de former une force régionale pour intervenir en Haïti, rappelant que l’organisation avait déjà mené une mission similaire en 1965. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération entre les pays de la région afin de faire face à la crise.
En parallèle, le secrétaire d’État a affirmé sa volonté de collaborer avec plusieurs agences fédérales américaines pour freiner le flux d’armes quittant Miami vers Haïti, la Jamaïque ou encore Trinité-et-Tobago.
S.O.S pour Haïti
La situation en Haïti reste préoccupante. Environ 85 % de Port-au-Prince se trouvent sous le contrôle des gangs, selon l’ONU. La mission multinationale menée par le Kenya, déployée en juin 2024, n’arrive pas à contenir la violence en raison du manque de moyens.
M. Rubio a conclu en demandant aux membres de l’OEA de redoubler d’efforts pour faire face à cette crise régionale majeure. Il a rappelé que l’organisation existe justement pour intervenir dans de telles circonstances.
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