Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy libéré sous conditions après trois mois de surveillance

Condamné à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, dans l’affaire dite « des écoutes », Nicolas Sarkozy bénéficie désormais d’une liberté conditionnelle. Le parquet de Paris a confirmé ce jeudi 15 mai 2025 que son bracelet électronique avait été retiré, trois mois après le début de sa peine aménagée.

Cette affaire judiciaire remonte à 2014. À l’époque, Nicolas Sarkozy utilisait une ligne téléphonique secrète, sous le nom de « Paul Bismuth », afin d’échanger avec son avocat Thierry Herzog. Les écoutes ont révélé qu’il tentait d’obtenir des informations confidentielles d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, en échange d’un appui pour un poste à Monaco. Ces révélations ont été largement relayées par France Info.

Reconnu coupable en première instance en 2021, puis en appel en 2023, il a vu sa condamnation définitivement confirmée par la Cour de cassation le 18 décembre 2024. Il s’agit d’une première sous la Ve République pour un ancien président. Il a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, et deux avec sursis.

Ayant atteint l’âge de 70 ans le 28 janvier 2025, Nicolas Sarkozy a pu bénéficier d’une libération conditionnelle anticipée selon l’article 729 du Code de procédure pénale. Il est désormais libre, mais reste sous contrôle judiciaire.

La décision suscite diverses réactions. Certains y voient une application normale du droit, tandis que d’autres dénoncent un traitement de faveur. Le 8 février 2025, il a formé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, dénonçant une « injustice ».

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