L’Organisation des Nations unies traverse une crise budgétaire majeure. Contrainte par un manque de financement, notamment du côté américain, elle prévoit de réduire de 25 % les effectifs de ses Casques bleus, marquant un tournant inquiétant pour les opérations de maintien de la paix à travers le monde.
Une décision sans précédent
Face à un déficit estimé à près de 17 % de son budget annuel, l’ONU a annoncé une réduction drastique de ses forces de maintien de la paix. Environ 13 000 à 14 000 Casques bleus seront prochainement rapatriés, touchant la majorité des missions encore actives. Cette décision résulte du désengagement financier de Washington, qui n’a versé qu’une partie de sa contribution habituelle.
Des conséquences humaines et sécuritaires
Sur le terrain, cette réduction massive inquiète. En effet, les Casques bleus jouent un rôle crucial dans la protection des civils, la surveillance des cessez-le-feu et le soutien aux humanitaires. Le départ soudain de milliers d’entre eux risque d’exposer davantage les populations aux violences armées. Cela pourrait aussi déstabiliser des régions déjà fragiles. De plus, plusieurs responsables onusiens redoutent une montée des tensions dans des pays comme le Mali, la République centrafricaine ou le Liban.
Un signal alarmant pour l’avenir du maintien de la paix
Cette crise financière révèle clairement la dépendance de l’ONU vis-à-vis de ses principaux bailleurs. Alors que la Chine demeure le deuxième contributeur mondial, les Nations unies doivent désormais repenser leur modèle. En conséquence, le retrait de milliers de Casques bleus met en péril l’un des symboles les plus forts du multilatéralisme : la capacité de la communauté internationale à agir ensemble pour préserver la paix.
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