L’affaire Pierre Reginald Boulos retient l’attention. L’homme d’affaires haïtien est auditionné par la justice américaine, entre accusations de liens avec les gangs et une procédure d’expulsion.
Le jeudi 31 juillet 2025, Pierre Reginald Boulos a comparu devant le juge fédéral Jorge Pereira au centre de détention de Krome, en Floride. Il portait l’uniforme orange des détenus. Ses avocats et ses enfants l’accompagnaient. Lors de cette audience tenue à huis clos, le juge l’a interrogé sur ses liens présumés avec des gangs en Haïti, l’assassinat du président Jovenel Moïse et son statut légal aux États-Unis. Le juge a rejeté la demande de mise en liberté sous caution. Il a fixé une nouvelle convocation au 26 août 2025.
Les accusations de soutien aux gangs et la révocation de son statut légal
Selon l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), Pierre Reginald Boulos a perdu son statut légal aux États-Unis. Il aurait omis de mentionner, dans sa demande, son rôle dans la création du parti MTVHaïti et fait l’objet d’accusations de corruption. L’ICE affirme également qu’il a soutenu des groupes violents responsables de la déstabilisation d’Haïti. C’est l’une des raisons majeures invoquées pour son expulsion.
Des protestations contre un possible retour en Haïti

En parallèle, un groupe de citoyens haïtiens s’est mobilisé devant le centre Krome afin de dénoncer son éventuel transfert vers Haïti. Les manifestants redoutent un procès inéquitable dans son pays. Certains demandent même son transfert à Guantanamo ou sa détention prolongée aux États-Unis. Cette mobilisation illustre les tensions et la méfiance entourant ce dossier.
La procédure judiciaire visant Pierre Reginald Boulos révèle la complexité des relations entre Haïti et les États-Unis. Elle met en jeu des considérations politiques, sécuritaires et liées aux droits humains. L’audience prévue en août s’annonce donc décisive pour la suite de son affaire.