RDC : verdict attendu au procès par contumace de Joseph Kabila

RDC : le procès par contumace de l’ex-président Joseph Kabila se conclut ce vendredi 12 septembre, avec un verdict très attendu. Accusé de complicité avec le groupe armé M23, Kabila, en exil depuis plus de deux ans, pourrait encourir la peine de mort.

Des éléments à charge accablants

Durant les audiences, l’accusation a présenté plusieurs éléments compromettants contre Joseph Kabila. Parmi eux, une interview où il affirme que le M23 incarne les aspirations du peuple congolais, un discours de l’ancien président, ainsi que des déclarations d’un proche prônant le renversement du régime en place. Par ailleurs, un présumé témoignage d’Éric Nkuba, condamné à mort et présenté comme proche du chef de l’AFC/M23, indique que Kabila aurait discuté d’un plan contre le président Félix Tshisekedi avec Corneille Nangaa. Ces preuves constituent le cœur de l’accusation dans ce procès par contumace.

Des demandes de réparations faramineuses

Les parties civiles réclament des réparations considérables. Les avocats mandatés par le gouvernement demandent près de 25 milliards de dollars, tandis que les provinces du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Nord-Kivu en ajoutent 21 milliards supplémentaires, incluant la saisie des avoirs bancaires de Joseph Kabila. La gestion de ces demandes souligne l’ampleur des accusations portées contre l’ancien président et l’importance du verdict attendu.

Controverse autour du procès

Jugé par contumace, Joseph Kabila n’était pas présent et son parti, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), qualifie la procédure de « procès bidon ». Selon lui, il s’agirait d’une décision politique déguisée en procédure judiciaire. Malgré ces contestations, la RDC attend avec attention la conclusion de ce procès, qui pourrait marquer un tournant dans la justice militaire congolaise.

Ce procès par contumace met en lumière les tensions politiques persistantes en RDC et rappelle que les affaires de haute trahison et de complicité avec des groupes armés restent des sujets sensibles et décisifs pour l’avenir du pays.