Le retrait du personnel diplomatique dominicain en Haïti illustre l’inquiétude croissante de la République dominicaine face à l’instabilité sécuritaire persistante.
Vendredi matin, le gouvernement dominicain a organisé discrètement le retrait de son personnel diplomatique présent à l’ambassade de Port-au-Prince. Officiellement qualifiée de « relève de personnel », l’opération menée par les Forces aériennes dominicaines a cependant suscité de nombreuses interrogations quant à ses véritables motivations. Elle intervient dans un contexte où la dégradation sécuritaire en Haïti inquiète de plus en plus les voisins de l’île.
Une opération rapide et encadrée
Trois hélicoptères militaires ont été mobilisés pour cette extraction. Ils ont quitté la capitale haïtienne dans la matinée et ont atterri à Jimaní, ville dominicaine proche de la frontière. Aucun détail officiel n’a été communiqué sur la durée de ce retrait ou sur un éventuel retour du personnel diplomatique. Ce silence soulève des interrogations : s’agit-il d’une simple rotation ou d’un signal politique déguisé ?
Une frontière sous tension
Ce retrait du personnel diplomatique dominicain survient alors que les relations entre Port-au-Prince et Saint-Domingue restent tendues. Si les autorités dominicaines se veulent discrètes, l’opération démontre une volonté de protection claire, face à une insécurité qui ne cesse de s’amplifier. Pour les observateurs régionaux, ce geste pourrait marquer un tournant dans l’attitude de la République dominicaine vis-à-vis de son voisin.
Dans un climat déjà chargé de méfiance, ce type de mesure, même temporaire, contribue à renforcer l’idée d’un isolement diplomatique progressif d’Haïti. Et pour les Haïtiens eux-mêmes, c’est un signe de plus que la crise actuelle dépasse les frontières, et appelle des réponses régionales urgentes.
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