Ce dimanche 4 mai 2025, les électeurs roumains sont appelés aux urnes pour un scrutin présidentiel sous haute tension. Cinq mois après l’annulation du premier tour pour irrégularités, le pays revote dans un climat marqué par la montée en puissance de l’extrême droite. Le Parti de l’Unité Nationale (PUN), formation nationaliste et eurosceptique, est donné favori, capitalisant sur un discours anti-immigration et une critique virulente des élites politiques traditionnelles. Cette dynamique inquiète les observateurs européens, qui redoutent un basculement autoritaire au sein de l’Union européenne.
La campagne électorale a été marquée par une polarisation extrême et des tensions sociales accrues. Les partis traditionnels, affaiblis par des scandales de corruption et une gestion contestée de la crise économique, peinent à mobiliser leur électorat. En revanche, le PUN a su canaliser le mécontentement populaire en promettant une restauration de l’ordre et une souveraineté renforcée. Des incidents ont été signalés lors de rassemblements politiques, témoignant d’un climat délétère et d’une défiance croissante envers les institutions démocratiques.
Les résultats de ce scrutin pourraient avoir des répercussions majeures au niveau régional. Une victoire de l’extrême droite en Roumanie renforcerait la tendance illibérale observée dans certains pays d’Europe centrale et orientale, mettant à l’épreuve la cohésion de l’Union européenne. Les partenaires européens appellent à la vigilance et au respect des principes démocratiques fondamentaux. La communauté internationale suit de près le déroulement de cette élection, considérée comme un test crucial pour l’avenir politique de la Roumanie et, plus largement, pour la stabilité démocratique en Europe.