À Simon-Pelé, un quartier déjà meurtri par la violence, une frappe de drone a semé la désolation ce week-end. Huit enfants ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés dans une opération visant un chef de gang, soulevant une vive indignation.
Une frappe de drone aux conséquences tragiques
Le week-end dernier, Simon-Pelé a été le théâtre d’un drame insoutenable. Un drone armé d’explosifs, destiné à cibler le chef de gang connu sous le nom de Jouma, a frappé en plein cœur d’une zone densément peuplée. Le bilan est lourd : huit enfants ont été tués et six autres grièvement blessés. Ainsi, cette attaque a transformé une opération sécuritaire en véritable tragédie humaine et a laissé tout un quartier sous le choc.
Des familles brisées et une population en colère
Les habitants de Simon-Pelé dénoncent une intervention menée sans précaution, dans un espace où vivent des milliers de civils. Pour les parents endeuillés et les défenseurs des droits humains, cette frappe illustre une dérive dangereuse dans l’usage de la force. « On ne peut pas mener des opérations de guerre dans nos maisons ni dans nos ruelles étroites », a déclaré une mère qui a perdu son fils dans l’attaque. Ainsi, les familles réclament justice, mais aussi des explications claires sur les circonstances exactes qui ont conduit à un tel carnage.
Silence des autorités et appel à la justice
Jusqu’ici, la Police Nationale d’Haïti n’a publié aucune déclaration officielle sur cette intervention. Ce silence alimente la colère et la méfiance dans Simon-Pelé. Beaucoup estiment que l’État a failli à son devoir de protection des citoyens. Par ailleurs, les organisations de défense des droits humains appellent à une enquête indépendante. Selon elles, il est urgent de déterminer les responsabilités et d’éviter que de tels drames se répètent.
Pour les habitants, le sentiment d’abandon est profond. Entre gangs armés et opérations policières mal planifiées, ils vivent un quotidien marqué par la peur et l’incertitude. Dans ce contexte, les civils, et particulièrement les enfants, paient toujours le prix le plus lourd.
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