À Saint-Marc, la rentrée scolaire se déroule sous haute tension. L’opération « Lage Lekòl », menée par le groupe d’autodéfense de Pont-Sondé et soutenue par plusieurs habitants, a semé la panique ce lundi. Objectif affiché : dénoncer l’injustice d’un système éducatif paralysé par l’insécurité dans certaines zones de l’Artibonite.
Une rentrée scolaire perturbée par la colère populaire
Lundi matin, les rues de Saint-Marc ont été envahies par des dizaines de manifestants venus exiger la fermeture temporaire des écoles. Leur message est direct : tant que les élèves de Pont-Sondé et Verrettes ne peuvent pas étudier à cause de la violence, ceux de Saint-Marc ne doivent pas non plus aller en classe. Ce mouvement, baptisé « Lage Lekòl », symbolise le désarroi d’une population qui se sent abandonnée par les autorités.
Les enseignants, parents et élèves ont dû quitter précipitamment les établissements scolaires, craignant des débordements. Plusieurs écoles ont suspendu les cours, dans l’attente d’un retour au calme.
Des citoyens en quête de justice et de sécurité
Les initiateurs de l’opération affirment vouloir pousser l’État à agir face à l’insécurité croissante dans la vallée de l’Artibonite. Selon eux, la situation à Saint-Marc et dans ses environs ne peut s’améliorer sans une réponse ferme du gouvernement. “Nous ne cherchons pas la confrontation, mais la justice pour nos enfants”, déclare un membre du groupe d’autodéfense de Pont-Sondé.
Un signal fort à l’État haïtien
Cette mobilisation à Saint-Marc illustre une fois de plus le ras-le-bol d’une population excédée. Tandis que les autorités promettent une intervention policière renforcée dans la région, les habitants réclament des actes concrets. Le message est clair : sans sécurité, il n’y aura pas d’école.
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