Les tensions à Montrouis atteignent un niveau critique après l’incendie du commissariat de la commune, survenu à la suite de la mort de deux présumés bandits. La population, entre peur et incertitude, assiste à une flambée de violences qui paralyse la vie quotidienne.
Un commissariat réduit en cendres
Dans la soirée du mercredi 17 septembre, des hommes lourdement armés ont pris pour cible le commissariat de Montrouis. L’attaque, marquée par des rafales de tirs, a abouti à l’incendie du bâtiment, laissant les forces de l’ordre démunies face à la puissance de feu des assaillants. Bien que trois policiers étaient en poste au moment de l’assaut, aucun n’a été blessé, selon les premières informations recueillies.
L’acte violent survient après la mort de deux présumés bandits, connus sous les noms de Ti Bab et Black, abattus plus tôt dans la journée. Cet événement a servi d’étincelle à une vague de représailles qui plonge aujourd’hui la commune dans un climat d’insécurité extrême.
Une population sous le choc
Les tensions à Montrouis ne se limitent pas aux affrontements armés. Dans la commune côtière, qui compte près de 50 000 habitants, la peur est palpable. Des témoins décrivent une atmosphère chaotique, rythmée par des explosions et des tirs sporadiques. La majorité des habitants se sont repliés chez eux, craignant une escalade de la violence.
La Route Nationale #1, axe vital pour la circulation et le commerce, est totalement bloquée au niveau de Bois-Neuf. Barricades, fumée et cris de protestation paralysent le passage, accentuant la crise et isolant davantage la commune.
Autorités dépassées par la crise
Face à cette situation, les autorités locales peinent à reprendre le contrôle. Malgré une présence policière renforcée, le manque de moyens logistiques et la crainte d’affrontements plus meurtriers limitent les interventions. Les tensions à Montrouis mettent en lumière la fragilité sécuritaire du pays et la difficulté des institutions à protéger la population.
Pour les habitants, le sentiment d’abandon grandit. Dans l’attente d’un retour au calme, la commune reste suspendue à l’incertitude des prochains jours, entre peur d’un nouvel assaut et espoir d’un apaisement durable.
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