Caracas hausse le ton contre Washington. Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López, dénonce un « harcèlement militaire » orchestré par les États-Unis. Selon lui, la sécurité nationale du Venezuela est directement menacée par des incursions aériennes américaines au large de ses côtes.
Des avions américains repérés dans les Caraïbes
Jeudi, Padrino López a affirmé que plus de cinq avions de combat, de type F-35, ont été détectés dans l’espace aérien proche du Venezuela, à une altitude de 35 000 pieds. Le système de surveillance aérienne du pays, mais aussi une compagnie aérienne internationale, ont confirmé la présence de ces appareils. Pour le ministre, il s’agit d’une nouvelle tentative de provocation.
« Je dénonce au monde le harcèlement militaire et la menace des États-Unis contre le peuple du Venezuela », a-t-il lancé lors d’une intervention télévisée. Il a précisé que ces avions décollaient depuis Porto Rico et a assuré que son pays les surveillait de près.
Un contexte de tensions persistantes
Depuis plusieurs années, Washington maintient un déploiement naval et aérien dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le narcotrafic. Mais Caracas considère ces opérations comme une manœuvre de pression politique visant à fragiliser le gouvernement de Nicolás Maduro. Le mois dernier, déjà, le ministre avait accusé les États-Unis d’effectuer des vols de renseignement dans la région, évoquant un plan plus large d’intervention militaire.
La défense nationale au cœur du discours
Padrino López insiste sur la détermination de l’armée vénézuélienne à protéger la souveraineté du pays. « Nous n’avions jamais vu un tel déploiement, mais qu’ils sachent que nous les observons », a-t-il prévenu. Pour lui, la sécurité nationale du Venezuela ne saurait être compromise par des menaces extérieures.
Pour l’heure, ni le Pentagone ni les autorités américaines n’ont répondu à ces accusations. Mais le discours de Caracas confirme une fois de plus la fragilité des relations entre les deux pays et l’importance cruciale accordée à la sécurité nationale dans un climat déjà marqué par la défiance.
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