visa étudiant États-Unis___À compter de juin 2025, l’administration Trump impose que les comptes sur les réseaux sociaux des étudiants étrangers soient accessibles—une mesure désormais obligatoire pour obtenir un visa étudiant, jugée nécessaire à des fins de contrôle sécuritaire.
Les réseaux sociaux jouent désormais un rôle central dans le processus de demande de visa étudiant (F, M et J) pour se rendre aux États‑Unis. Depuis la reprise, le 18 juin 2025, des entretiens ont été réactivés dans les ambassades et consulats américains, mais uniquement si les candidats acceptent de rendre leurs profils publics. Cette obligation vise à permettre aux agents consulaires de mener une vérification complète et approfondie de toutes les activités en ligne—posts, commentaires, affiliations ou mentions passées—pour détecter la moindre trace potentielle d’hostilité envers les États‑Unis, de soutien à des organisations terroristes ou des contenus jugés antisémite.
Réseaux sociaux:un accès public aux comptes : une exigence non négociable
Refuser de rendre ses comptes visibles est désormais perçu comme une tentative de dissimulation, susceptible de compromettre l’obtention du visa. Les consuls sont également encouragés à utiliser d’autres bases de données ou moteurs de recherche pour fouiller l’empreinte numérique du demandeur.
Un câble interne, daté du 18 juin et signé par le secrétaire d’État Marco Rubio, précise que les rendez-vous reprendront sous réserve de charge de travail accrue liée au nouveau contrôle. Il recommande aussi de prioriser les entretiens pour les universités où les étudiants étrangers représentent moins de 15 % de l’effectif total, limitant alors des établissements comme Harvard qui compte environ 26 % d’inscrits internationaux. Cette décision s’inscrit dans un contexte d’actions ciblées contre des universités qualifiées de “trop tolérantes aux discours jugés hostiles” ou accusées de faciliter l’antisémitisme, comme Harvard ou Columbia.
Un climat de méfiance qui inquiète les universités
La prudence s’impose chez les candidats. Toute publication exprimant un point de vue critique ou une opinion politique — même non violente — peut entraîner un examen approfondi. Dans certains cas, cela pourrait mener à un refus de visa. Plusieurs experts expriment déjà leur inquiétude. Ils redoutent un effet dissuasif sur la liberté d’expression. La réputation des universités américaines comme destinations intellectuelles pourrait également en pâtir.
Ce que doivent faire les futurs étudiants
- Rendre publics tous les comptes utilisés dans les cinq dernières années ;
- Revoir et supprimer tout contenu potentiellement problématique ;
- Anticiper un délai plus long dans le traitement du visa ;
- Préparer des explications sur leur historique en ligne en cas d’entretien.
Le contrôle des réseaux sociaux fait désormais partie intégrante de la demande de visa étudiant. Cette exigence reflète à la fois une logique sécuritaire et une influence croissante sur le monde universitaire. Elle oblige les candidats à changer radicalement leur approche. Gérer sa réputation numérique devient indispensable pour espérer poursuivre des études aux États-Unis.
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