Washington–Moscou : reprise de contact au sommet des services secrets

Le 29 juin 2025, un échange téléphonique entre les chefs du renseignement russe et américain illustre une reprise de dialogue entre Washington–Moscou, malgré les tensions persistantes.

Illustration du dialogue téléphonique entre Sergueï Narychkine et John Ratcliffe, renforçant les relations entre Washington et Moscou.
Sergueï Narychkine et John Ratcliffe lors de leur conversation téléphonique, un pas vers le dialogue entre Washington et Moscou.

Un dialogue rétabli au cœur d’un climat stratégique tendu

Washington–Moscou___Narychkine a déclaré sur la chaîne d’État russe qu’il avait « convenu avec mon homologue américain de pouvoir nous appeler à tout moment pour discuter des questions qui nous intéressent », sans donner de détails sur les sujets abordés.

Le contexte est révélateur : la conversation de mars 2025, qui avait eu lieu le 11 mars, constituait le premier contact connu entre les deux agences depuis plus de deux ans.Elle s’inscrivait dans une série d’échanges diplomatiques en vue d’une désescalade, coïncidant avec la proposition d’un cessez‑le‑feu de 30 jours pour l’Ukraine .

Pourquoi ce dialogue maintenant ?

1. Stabiliser une crise militaire latente
L’Ukraine demeure un point de friction majeur, les États‑Unis continuant à fournir des renseignements cruciaux à Kiev tandis que la Russie mène sa campagne militaire. Le maintien d’un canal direct entre Narychkine et Ratcliffe contribue à éviter des escalades involontaires à l’échelon du renseignement.

2. Restaurer des canaux de communication stratégiques
Pour la première fois depuis des années, les agences de renseignement réengagent un dialogue « régulier », non limité à des rencontres ponctuelles.Selon certains observateurs russes, cette démarche témoigne d’une volonté de « normalisation » des relations.

Des pas prudents vers la normalisation ?

Les experts notent que ce type de communication s’inscrit dans une approche pragmatique : ils ne visent pas l’entente politique, mais cherchent à mieux cerner la logique de chaque camp, et à prévenir des malentendus critiques .

Malgré les désaccords persistants, notamment sur le terrain ukrainien, ce cadre d’échange régulier pourrait contribuer à une meilleure gestion des crises, à défaut d’une résolution diplomatique immédiate.

Ces appels entre Narychkine et Ratcliffe ne signifient pas le retour à la confiance, mais plutôt la reconnaissance mutuelle que certains enjeux sécuritaires exigent une communication ouverte, même entre adversaires. À un moment où la guerre en Ukraine continue, cette ligne directe pourrait servir de mécanisme d’atténuation des risques — un geste modeste, mais stratégique.

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