Présidentielle 2025 en Pologne : deux visions du pays à l’épreuve des urnes

Varsovie, 1er juin 2025 — La Pologne retient son souffle. À l’issue du second tour de l’élection présidentielle, les deux finalistes, le libéral pro-européen Rafał Trzaskowski et le conservateur nationaliste Karol Nawrocki, revendiquent chacun la victoire. Les premiers résultats partiels, portant sur plus de 88 % des bulletins dépouillés, donnent une légère avance à Nawrocki avec 51,94 % des voix contre 48,06 % pour Trzaskowski (source Wikipedia).

La participation élevée, estimée à plus de 67 %, témoigne de l’importance cruciale que ce scrutin représente pour les Polonais. Les résultats officiels sont attendus dans les prochaines heures, mais l’écart serré fait craindre une période d’instabilité ou de contestation.

Deux candidats, deux visions opposées

Karol Nawrocki, soutenu par le parti Droit et Justice (PiS), mène une campagne marquée par un discours conservateur, souverainiste et ancré dans les valeurs traditionnelles polonaises. Il a promis de « reconstruire la Pologne », s’opposant à certaines politiques européennes et notamment à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN (source WSJ).

Face à lui, Rafał Trzaskowski incarne une Pologne ouverte, urbaine, et tournée vers l’Union européenne. Maire de Varsovie et membre de la Coalition civique (KO), il a défendu des réformes progressistes : accès facilité à la contraception d’urgence, reconnaissance du silésien comme langue régionale, réforme du Tribunal constitutionnel (source Reddit).

Un pays divisé, un avenir incertain

Le duel entre Nawrocki et Trzaskowski symbolise une fracture profonde au sein de la société polonaise. D’un côté, une Pologne qui veut affirmer sa souveraineté et défendre son identité traditionnelle ; de l’autre, une Pologne désireuse de renforcer ses liens avec Bruxelles et de promouvoir des valeurs libérales.

Quel que soit le vainqueur, le prochain président devra rassembler une nation polarisée et redonner confiance à une population partagée entre crainte du changement et désir de modernité. Ce scrutin pourrait aussi avoir un impact majeur sur l’avenir des relations entre la Pologne et l’Union européenne.

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