À Washington, la fête d’Halloween a pris des allures de protestation politique. Cette année, un Halloween contestataire s’est installé dans les quartiers de la capitale américaine, où des citoyens ont transformé leurs décorations en critiques ouvertes contre Donald Trump et son administration. Ainsi, la célébration a pris une tournure engagée et symbolique.
Des décorations devenues symboles de résistance
À Georgetown et Capitol Hill, les fantômes et les citrouilles ont cédé la place à des pancartes, cercueils et tombes symboliques. L’initiative la plus remarquée est celle de Donna Breslin, une retraitée de 79 ans. Elle a recréé un cimetière fictif représentant la mort de plusieurs agences fédérales, comme l’USAID et la NASA. Son installation, située au cœur du quartier gouvernemental, illustre parfaitement le ton engagé de cet Halloween contestataire, transformant une fête populaire en véritable acte civique.
Les habitants affirment vouloir rappeler, à travers l’humour et la satire, les conséquences réelles des politiques publiques sur la société américaine. Les passants s’arrêtent, prennent des photos et discutent : l’art devient ici un moyen d’expression démocratique.
Une réponse moqueuse de la Maison-Blanche
L’administration Trump n’a pas tardé à réagir. Sur Instagram, la Maison-Blanche a qualifié ces gestes de « théâtre politique » et a accusé les manifestants d’hypocrisie. Une réaction qui n’a fait qu’attiser les débats, renforçant la visibilité de ce mouvement citoyen. Les organisateurs de cet Halloween contestataire revendiquent pourtant une démarche pacifique et humoristique, destinée à interpeller sans violence.
Une capitale plus divisée que jamais
À quelques mois de la présidentielle de 2026, cette mobilisation symbolique révèle un climat politique profondément tendu. Washington reste le reflet d’une Amérique polarisée, où chaque événement, même festif, devient un terrain de lutte idéologique. Pour beaucoup, cet Halloween contestataire témoigne d’une population qui refuse de se taire face aux dérives du pouvoir, tout en gardant l’esprit créatif et critique propre à la démocratie.
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