Les États-Unis maintiennent leur blocus sur le pétrole vénézuélien. Après avoir intercepté deux navires ce week-end, Washington poursuit désormais un troisième tanker dans les Caraïbes. Caracas dénonce un « vol » et un acte de « piraterie navale » et affirme que certains navires ne figurent pas sur la liste des sanctions américaines.
Une opération américaine controversée
Dimanche 21 décembre, le pétrolier Bella 1 a été suivi par les garde-côtes américains. Le navire, sous sanctions depuis 2024 pour ses liens avec l’Iran et le Hezbollah, faisait route vers le Venezuela. Les forces américaines ont tenté de l’intercepter après un mandat d’un juge fédéral. Le tanker a refusé de se soumettre, déclenchant une poursuite active dans les Caraïbes.
Un responsable américain précise que l’objectif est de limiter le contournement des sanctions et de mieux contrôler la production vénézuélienne de pétrole. Le navire précédent, le Centuries, avait déjà été saisi samedi, provoquant de vives critiques de Caracas.
Le rôle de Ramon Carretero
Ramon Carretero, entrepreneur panaméen récemment sanctionné par le Trésor américain, joue un rôle central dans ce commerce pétrolier. Ses sociétés ont vendu pour environ 500 millions de dollars de pétrole vénézuélien depuis juillet 2025. Il participe également aux exportations de brut vers Cuba, en lien avec la compagnie Cubametales.
La Maison Blanche affirme que ces transactions financeraient le régime de Maduro et le « narcoterrorisme ». Caracas, pour sa part, dément toute implication dans le trafic de drogue et accuse Washington de vouloir contrôler le pétrole vénézuélien pour renverser le gouvernement socialiste.
Une stratégie américaine pour contrôler le pétrole
Avec plus de 300 milliards de barils, le Venezuela possède les plus grandes réserves au monde. Cependant, sa production reste faible. Selon des experts, le blocus et les interventions américaines visent à influencer la production et le commerce. Chevron reste la seule entreprise américaine autorisée à exporter légalement du brut vénézuélien.
Ces actions reflètent la tension croissante entre Washington et Caracas. Le contrôle stratégique du pétrole demeure un enjeu majeur dans cette confrontation.
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