Le Chili a basculé politiquement ce dimanche 14 décembre avec l’élection de José Antonio Kast à la présidence de la République. Porté par un discours axé sur la sécurité et l’ordre, le candidat d’extrême droite s’est imposé face à la candidate de gauche Jeannette Jara. Ce résultat marque un tournant historique, trente-cinq ans après la fin de la dictature de Pinochet.

Une victoire nette dans un scrutin très suivi
José Antonio Kast a remporté l’élection présidentielle chilienne avec près de 58 % des suffrages, contre environ 42 % pour Jeannette Jara. Les résultats portent sur la quasi-totalité des bulletins dépouillés. La participation a été élevée lors de ce scrutin obligatoire, qui concernait près de 16 millions d’électeurs.
Dès l’annonce des premières tendances irréversibles, des scènes de liesse ont éclaté dans plusieurs villes du pays. À Santiago, des milliers de partisans ont célébré la victoire de l’ex-député ultraconservateur en brandissant des drapeaux chiliens. La candidate de gauche a rapidement reconnu sa défaite et a salué l’expression démocratique du peuple.
Une campagne dominée par les enjeux sécuritaires
Pour sa troisième tentative présidentielle, José Antonio Kast a centré sa campagne sur la lutte contre la criminalité et l’immigration irrégulière. Il a notamment promis l’expulsion de centaines de milliers de migrants en situation illégale, principalement originaires du Venezuela.
Face à lui, Jeannette Jara, ancienne ministre du Travail du président sortant Gabriel Boric, défendait un programme social. Celui-ci reposait sur l’augmentation du salaire minimum et la protection du système de retraites. Bien que la gauche soit arrivée en tête au premier tour, l’union des forces de droite a permis à Kast d’inverser la dynamique électorale.
Un président conservateur dans un pays polarisé
Ultraconservateur assumé, José Antonio Kast est connu pour ses positions sociétales strictes et ses références passées à l’ancien dictateur Augusto Pinochet. Durant la campagne, il a toutefois mis certaines déclarations de côté afin d’élargir son électorat.
Conscient des divisions, le président élu a promis de gouverner pour tous les Chiliens et de rechercher l’unité nationale. Il devra néanmoins composer avec un Parlement sans majorité absolue, ce qui rendra des alliances politiques indispensables.
Sur la scène internationale, les États-Unis ont salué sa victoire. Washington y voit une opportunité de renforcer la coopération sécuritaire et économique avec le Chili.
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