À l’approche du retrait annoncé de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), prévu à partir de fin 2026, l’Italie affirme sa volonté de rester militairement engagée dans le pays. Rome entend continuer à soutenir la stabilité libanaise et la présence internationale, dans un contexte régional toujours fragile.

Rome anticipe l’après-Finul
L’Italie souhaite maintenir une présence militaire au Liban après le départ progressif des Casques bleus de l’ONU. Cette position a été confirmée par le ministère italien de la Défense.
Selon le ministre Guido Crosetto, Rome continuera à jouer un rôle actif dans le soutien à la stabilité du pays. Il affirme que l’Italie restera engagée, même après la fin du mandat de la Finul.
Interrogé sur la nature de cet engagement, un porte-parole du ministère a confirmé qu’il s’agirait bien d’une présence militaire. Les modalités exactes n’ont toutefois pas été précisées à ce stade.
Une relation militaire de longue date
L’Italie est l’un des principaux contributeurs européens à la mission de l’ONU au Liban. Depuis plusieurs années, ses forces sont déployées dans le sud du pays.
Cette coopération s’inscrit dans une relation stratégique ancienne entre Rome et Beyrouth. Elle repose sur un soutien à l’armée libanaise et sur des missions de stabilisation.
Alors que la Finul doit commencer son retrait à partir du 31 décembre 2026, l’Italie anticipe un vide sécuritaire potentiel. Elle entend donc éviter une rupture brutale de la présence internationale.
Un contexte régional toujours instable
La situation sécuritaire au Liban reste fragile. Les tensions à la frontière sud et les crises politiques internes compliquent toute transition rapide.
Dans ce contexte, Rome estime qu’un désengagement total serait risqué. Maintenir une présence permettrait, selon elle, de préserver un certain équilibre.
Cette décision s’inscrit aussi dans une vision plus large de l’engagement italien au Moyen-Orient. L’Italie cherche à renforcer son rôle diplomatique et sécuritaire dans la région.
Si les contours de cette présence restent à définir, le message politique est clair. Rome ne souhaite pas abandonner le terrain après le départ de l’ONU.
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