Trois ans après leur imposition, les sanctions canadiennes contre l’ancien Premier ministre haïtien Laurent Lamothe refont surface devant la Cour fédérale du Canada. L’ex-chef du gouvernement dénonce une décision qu’il juge « injuste et arbitraire ». Il espère ainsi laver son honneur à travers un combat judiciaire, qu’il considère essentiel pour sa réputation et pour Haïti.
Un combat judiciaire relancé au Canada
Le 24 octobre, Laurent Lamothe a annoncé la reprise de la procédure contre les sanctions canadiennes sur son compte officiel. Selon ses déclarations, la Cour fédérale a nommé un juge pour superviser le dossier et fixer un calendrier judiciaire. L’affaire oppose directement l’ancien Premier ministre à la Gouverneure générale en conseil, au ministre des Affaires étrangères et au procureur général du Canada. Cette relance marque donc une nouvelle étape dans un combat qu’il mène depuis 2022 pour rétablir sa crédibilité internationale.
Des conséquences lourdes et une réputation en jeu
Les sanctions canadiennes ont eu un impact majeur sur la vie personnelle et professionnelle de Laurent Lamothe. Le gel de ses avoirs et les restrictions sur ses activités économiques ont freiné ses projets à l’étranger. Pour l’ancien Premier ministre, il ne s’agit pas seulement d’une bataille juridique, mais surtout d’un effort pour redonner sens à la justice et défendre son intégrité. Par ailleurs, cette affaire symbolise pour lui un enjeu de dignité et de transparence.
Une affaire sous haute surveillance
L’affaire attire l’attention de la communauté haïtienne et internationale. La Cour fédérale devra déterminer si les sanctions canadiennes étaient fondées ou non. Au-delà du cas Lamothe, ce dossier pourrait servir de précédent sur la manière dont les sanctions internationales sont imposées et justifiées. Pour Laurent Lamothe, la vérité finira par triompher ; pour le Canada, il s’agit d’un test de transparence et d’équité diplomatique.
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