La procureure de New York, Letitia James, se retrouve à son tour devant la justice américaine. Accusée de fraude et de fausses déclarations bancaires, elle dénonce une manœuvre politique orchestrée par Donald Trump. Cette affaire relance, une fois encore, le débat sur l’indépendance du système judiciaire américain.
Une comparution sous haute tension
Letitia James, procureure de New York depuis 2019, a comparu vendredi pour la première fois devant la justice fédérale. Elle est accusée d’avoir menti dans une demande de prêt immobilier en Virginie. Deux chefs d’inculpation sont retenus contre elle : fraude bancaire et fausses déclarations. À sa sortie du tribunal, la procureure de New York a plaidé non coupable. Elle a aussi affirmé être victime d’une « chasse aux sorcières ». Devant une foule de partisans, elle a dénoncé l’usage croissant de la justice comme « arme politique » au service du pouvoir.
Des représailles politiques en toile de fond
Cette inculpation survient après plusieurs enquêtes menées par Letitia James contre Donald Trump, dont celle qui avait conduit à sa condamnation pour fraude financière début 2024. Ses partisans estiment que la procureure de New York paie aujourd’hui le prix de son courage judiciaire. De son côté, le président américain a publiquement encouragé le département de la Justice à rouvrir certains dossiers contre ses opposants politiques.
Un procès à forte portée symbolique
Le procès de Letitia James, prévu pour le 26 janvier, s’annonce explosif. Il met en lumière la fracture entre justice et pouvoir exécutif aux États-Unis. La procureure de New York a juré de se battre jusqu’au bout pour défendre son intégrité et l’indépendance du système judiciaire. Ce bras de fer politique dépasse son cas personnel : il interroge la capacité de la démocratie américaine à résister aux pressions du pouvoir.
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