Les lycéens de Port-au-Prince se mobilisent une nouvelle fois pour dénoncer l’absence persistante de leurs enseignants. Ce mouvement pacifique traduit un profond malaise dans le système éducatif haïtien, où le droit à l’éducation semble de plus en plus compromis.
Une colère étudiante face à une école à l’arrêt
Ce jeudi matin, plusieurs lycéens de Port-au-Prince, notamment ceux du lycée Antoine et Georges Izméry, ont envahi les rues pour faire entendre leur voix. Fatigués des absences répétées de leurs professeurs, ils ont choisi de manifester pacifiquement afin d’exiger un retour régulier des cours.
Les élèves, pancartes à la main, ont exprimé leur frustration devant l’indifférence des autorités. Pour eux, chaque jour sans classe est un pas de plus vers un avenir incertain.
Un système éducatif à bout de souffle
Les témoignages recueillis sur place montrent une jeunesse désabusée, mais déterminée. « Nous voulons simplement apprendre », confie un élève de terminale, le regard empreint de colère et d’espoir mêlés.
Dans un pays où l’éducation représente l’un des rares moyens d’échapper à la précarité, le silence du ministère de l’Éducation nationale choque. Les lycéens de Port-au-Prince rappellent qu’ils ont droit à un enseignement continu et à des professeurs présents, condition essentielle pour leur réussite.
Un appel urgent aux autorités
La manifestation, bien que pacifique, a provoqué des ralentissements dans la zone de Delmas 75. Les élèves ont lancé un appel pressant aux responsables éducatifs pour qu’ils prennent leurs responsabilités.
En refusant de rester silencieux, les lycéens de Port-au-Prince rappellent que l’avenir d’Haïti dépend d’une école stable et fonctionnelle. Leur cri du cœur résonne comme un appel à sauver l’éducation avant qu’il ne soit trop tard.
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