La Cour européenne des droits de l’homme a rendu une décision historique : la Russie condamnée devra verser plus de 253 millions d’euros à la Géorgie pour les violations massives des droits humains commises après la guerre de 2008. Une reconnaissance judiciaire attendue depuis plus de quinze ans par des milliers de victimes.
Une responsabilité reconnue dans les violations post-conflit
Selon la CEDH, cette condamnation porte la responsabilité des exactions commises dans les régions d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Ces deux territoires séparatistes sont passés sous son contrôle à la fin du conflit de 2008. Le verdict prolonge une décision rendue en 2021, qui avait déjà épinglé Moscou pour de graves atteintes aux droits fondamentaux.
Depuis, des milliers de civils ont été empêchés de circuler librement, de cultiver leurs terres ou de retrouver leurs proches. Beaucoup vivent encore dans l’incertitude et une grande précarité.
Une victoire morale et juridique pour la Géorgie
Pour la Géorgie, cette condamnation symbolise bien plus qu’une simple victoire juridique. C’est aussi une revanche morale. Tbilissi salue la reconnaissance internationale des souffrances subies par près de 29 000 personnes. Malgré le retrait de Moscou du Conseil de l’Europe en 2022, la Cour reste ferme. Elle ordonne à la Fédération de Russie de verser les indemnités “dans un délai raisonnable”. Cette exigence renforce la portée symbolique de la décision.
Une décision qui ravive la mémoire du conflit
Plus de quinze ans après les affrontements, les blessures demeurent ouvertes.Cette decision forte de la CEDH envoie un message fort : les violations des droits humains ne sauraient être effacées par le temps ni par la politique. Pour les victimes, cette décision représente enfin une reconnaissance de leur douleur, mais aussi une promesse — celle que la justice peut encore triompher, même face aux puissants.
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